Regardant sa robe déchirée par des semaines de vagabondage, le poète japonais Ryokan écrivait :
" Rien dans ma poche. Tout pour la beauté du vent et de la lumière. J'ai dû faire une
erreur dans ma carrière"
Selon ce que l'on sait du poète Ryokan, né au Japon en 1758 et mort en 1831, c'est qu'il disait ne pas aimer la cuisine des cuisiniers, la calligraphie des calligraphes et la poésie des poètes nous précise Christian Bobin, qui ajoute que pour sa part "il ne croit pas à ce qu'on lui dit mais à la façon dont on le dit." :
Dans la hutte au toit de chaume
jambes étendues
je prends plaisir
au chant des grenouilles
de la petite rizière de montagne
Vivre pleinement de l'air du temps a toujours été l'apanage du poète. Christian Bobin y fait écho avec une délicatesse extrême :
" Celui qui attend au bout du quai de papier blanc et ne monte dans aucun train, seul dans la nuit étoilée - c'est celui-là qui écrit. Ce qui me fait vous écrire est une chose infime comme l'énigmatique sourire d'un ange".
Une belle occasion de nous souvenir de celui de l'ange de la cathédrale de Reims.
Bibliographie:
- Christian Bobin , Un bruit de balançoire, Folio, 2019
- https://www.babelio.com/livres/Taigu-Poemes-de-lErmitage/967351
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