On voudrait presser la lumière du jour, qu'elle puisse couler lentement comme un jardin dans un puits.
On voudrait que la mémoire s'immobilise au coeur d'une rose en ressemblant à n'importe quelle abeille de rien du tout, on voudrait. N'est pas faite pour cela sans doute puisqu'elle flaire plus souvent sa propre substance meurtrie que les paroles des lumière.
En réalité, il pleut partout la barbarie, du dehors au dedans ça déchire.
Et quand il ne reste rien du jour que la poussière, ça veut détruire encore, par ce peu de fumée
qui s'élève des cendres en arrachant des cris.
in°11/12,de Polyphonies, La nuit, Poètes tchèques, Annie Salager, p.42.
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