Port des Barques
dimanche 27 septembre 2020
Mérédith Le Dez, le destrier du temps bleu
Destrier du temps bleu
aux marches sans forêt
éternellement assigné
la coupure de midi
aiguise sur le ciel
tes reins flambés
autrefois à l'ombre des arbres
oh suave légende
arquée de sueur vigoureuse
Destrier du temps bleu
indéfinissable cavale
d'un sourire
vers l'énigme
l'air sur ma robe
dessine des lierres de soleil
à l'épaule arrêtés
pour le signe du feu
sur la pierre
et plus secrètement
palpitante
l'algue réveillée
Destrier du temps bleu
dans le métal d'un matin
tout en armes
et piqueté d'aiguilles
et pudiquement corseté
il y a
odeur de fronde et neuves fougères
figé tout un sang prêt à bondir
aux cœur des flamboyants
et dangereuse
toute cette chaleur d'arbre trop vivant
et si moite en vérité
mal murée dans l'armure
in Chanson de l'air tremblant, Mérédith Le Dez, Éditions de la lune bleue, 2016
Fougueux destrier, surgi on ne sait d'où, tu as traversé d'un bond l'espace dans un tumulte fulgurant.
Un masque de poussière dissimulait ton visage. Le lecteur a eu à peine le temps de lever les yeux de son livre, que déjà tu avais disparu sur l'horizon.
Ainsi s'installaient autrefois les "grandes vacances"! Le rêve a un peu rétréci mais il sollicite encore le lecteur distrait, il suffirait de se laisser faire…
À lire ces mots de femme, je sens craquer mille et une barrières! "La chanson de l'air tremble sur ma robe" tandis qu'à l'ultime page du recueil, la vague verte du graveur balaye toute retenue!!!
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