Luiz Mizon Photo de R.Fritel, Sète 2015
Photo de R.Fritel, Rano raraku, Île de Pâques
Luis Mizon était présent au Festival de Sète, cet été, une occasion de marier quelques unes des photos rapportées de l'île de Pâques à quelques uns de ses poèmes, tirés de Mata Ki Te Rangi, un recueil paru en 2016, aux éditions Méridianes, qui s'avère être une belle célébration de l'Île dont les yeux regardent le ciel.
Photo de R.Fritel Cratère du volcan Rano Kau, Île de Pâques
Photo de R.Fritel Cratère du volcan Rano Kau, Île de Pâques
Ana-O-Raka
27° 04' S
109° 24' 0
Au fond de la grotte il y a la vie
la voix
le rêve
comme une minuscule rayure au milieu d'un miroir
d'obsidienne
elle n'est ni ta vie ni ta voix ni ton rêve
mais des grappes de raisins sauvages
pour nous enivrer de lumière
in Mata ki te rangi, L'île dont les yeux regardent le ciel, éditions méridianes, 2016, p.18
L'océan Pacifique, Île de Pâques
1
Ahu sans nom
27° 09' S
109° 234O
Le dieu est parti
il a changé de chemin
brusquement
devant les roches
il a fait naître
un tourbillon bleu
ibid p.3
XXXXII
Huareva
27° 08' S
109° 21' O
Comme un temple qui tombe en ruine
le désir interroge
les fruits de la terre :
notre sexe est-il encore notre vrai combat ?
Le vrai lieu pour notre quête
de la vie ?
Un pont ?
Un puits à creuser entre nous et la divinité ?
ibid p. 65
Photo de R.Fritel, Ahu Tonkariki, Île de Pâques
XXXXIV
Kao- Kaoe
27° 09' S
109° 25' 0
Ils ont volé les plus belles pierres
pour en faire des esclaves
ils ont détruit les temples pour en faire des comptoirs
les administrateurs ignorent
que chaque pierre est le signal d'une grotte
d'une rivière
d'un labyrinthe sans portes
de la maison de l'homme-oiseau
ibid p.67
Photo de Roselyne Fritel, statues de l'Île de Pâques
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