Je confie le monde à tes gestes.
- Tu glisses sous le tissu clair
racine ou mystère.
Tu glisses dans ta voix le ciel
et nul ne sait la clef.
Tu condamnes au silence
la lame de nuit.
Je n'ai pas vu caché ce présent,
le mot qui te dévoile.
Détails du blason. Je crois
encore au mystère.
Je porte le phare venu de loin.
Je porte dans la nuit
dernière étoile, trop de nuages.
Tu peux me suivre, reprenant chant marin.
Ton accordéon fait des ombres.
Je te vois indistinct matin,
ta voix ton retour.
Des danses lumineuses
subsiste un refrain,
soufflé durant la traversée,
porte ultime du ciel,
seuil parfumé des sons,
syllabe ouverte
tant tu répètes libre ou sacré,
tant tu perds, dissipant dans ta course
les peurs
où je sombre.
Je te vois percer d'une rade l'espace clos des mers
et dernier son, accordéon de paume,
mélodie de l'univers sur la peau,
n'altère jamais la portée de nos voix traversières.
p.164, in Diérèse, n°58 / automne-hiver 2012 , Gérard Titus-Carmel
"Tu restes planté là où le réel abonde dans ton poing fermé".
"Tu es l'inespéré,
l'arbre aux racines
enchevêtrées,
l'innommé.
ibid, p.168.
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