La forêt
J'aime la forêt,
parce quelle parle peu,
pas une fois dans une vie.
Parfois j'écoute dans la nuit
les querelles sanglantes de ses cimes
dans la tempête courroucée,
avec la grisaille s'écroule
la pierre ou ne s'écroule pas,
et le ruisseau aussi.
Après la mort - seulement des troncs d'arbres -
ils luisent avec les âmes des morts
et laissent pousser les armillaires,
petits champignons orphelins.
Ils sentent si bien que tu dois t'agenouiller
et baiser la tête devant les bâtons des bourreaux
pour respirer un peu
le destin de ceux
qui toute leur vie se tiennent droits.
in Le poète Jan Skacel, traduit de l'allemand et du Tchèque, éditions calligrammes, p.p. 72/73.
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