Face à la montée grave de la sève
La nature se disculpait avec le geste doux des arbres
Un étrange jardin marchait en nous
Tressé d'eau, de lueurs et d'ailes
Il n'y aurait rien à redire au monde
Si tout avait l'odeur des jonquilles au printemps
Si la fragilité féroce des bourgeons
Restait cette fumée
Ce brouillard de feuillages
Et d'herbe à peine née
Appuyé à ton flanc.
in Le sang des hommes, de Luc Bérimont, Poèmes, 1940- 1983, éditions Bruno Doucey p.60
De tes cheveux chauds sous ma main
Je fais le compte exact, j'offre le juste prix.
Un poids d'huile et d'or roux ruisselle au fond de l'ombre
Il n'y a pas de feu plus fier que ce brasier né de ta tête
pas de torrent plus fort que la cascade convoitant tes reins.
Je pense aux cressons fous du sang
Aux étangs nus de la patience :
Une fleur aux millions de fils éclaire la nuit d'une averse
- Rappelle-toi que je t'attends au rendez-vous de tes épaules.
ibid p.63
Qu'il en soit de même pour vous tous lecteurs et lectrices, à l'aurore du ce printemps 2024 !
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