Existence endormie
Je marche aussi doucement que possible
dans cette existence endormie,
pour qu'elle ne me voie pas,
filer en silence.
Je reviens sans un mot,
attendre que la pièce se vide
et rentrer me reposer.
L'existence désire le silence.
Adrian Grima, in Ici arrivent les mouettes, traduction d'Elizabeth Grech, publication par La Fondation de Malte, en 2012.
Ce soir, si tu veux...
Ce soir, si tu veux,
nous irons à la mer
compter les étoiles.
Ce soir,
si les effluves marines nous enivrent,
nous partirons à l'assaut de l'horizon
jouer avec les vagues.
Et si la lune se dévoile,
nous irons cueillir un à un
ses reflets colorés,
les laver,
puis les relâcher d'un seul coup.
Et s'il n'est pas trop tard,
si le soleil n'est pas encore levé
tu pourras, si tu veux,
poser ta tête sur mon corps
je te prendrai dans mes bras,
je mouillerai tes cheveux sur ma poitrine,
je te bercerai sur l'eau,
si tu veux.
p.11
Lorsque tout le monde s'en va
Parfois je perds mes mots
et rien ni personne ne les retrouve.
Mais tu envoies des gens me dire
"quelqu'un te demande".
Puis tu portes mon coeur
et tu laisses la rumeur dehors;
tu adoucis les coups,
tu fais sortir tout le monde;
et ouvres les fenêtres
pour faire entrer le silence en cachette.
La nuit,
quand les pensées m'envahissent,
tu cognes doucement à la porte de mon coeur,
et tu attends
de m'entendre.
ibid p.40
Tu as laissé tes hanches sur mon âme
Tu as laissé ta main sur mon coeur, dit-elle,
comme une brise le matin,
un ciel sombre sur la mer,
comme les mouettes en vol vers la gloire,
comme les mots gravés, comme une histoire.
Tu es la fraîcheur qui me porte,
le souffle qui me recouvre.
Tu as laissé tes hanches sur mon âme.
ibid p.37 textes d'Adrian Grima, publiés par la Fondation de Malte, traduits en français, en 20012
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