l'eau glisse des mains jusqu'à la feuille de papier
frappe des masses d'obscurité
s'agrippe à des ronces de sang et de boue.
La sève va et vient
des doigts jusqu'au regard
Il a écrit cela
cela qui s'est produit ici
un soir qu'il pleuvait
sur la nuit du monde.
Il était à bout de forces
à la fenêtre le vent soufflait
et vides étaient encore les mots
de celui qui savait effeuiller
la fleur. Alors il lève les yeux
la lumière le blesse, de son dos il secoue
la poussière ; à présent il est debout, il voit au loin
Il est une feuille de papier qui chante maintenant, qu'on lit lorsqu'elle se tait.
Fabio Scotto, Italie, texte traduit en français par Marie-Andrée Lamontagne, paru dans La Traductière,
revue franco-anglaise, n°30 Année 2012, p.89
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