C'est selon
ce devrait être l'été des âmes perdues
par trop d'emportement
à écouter les chutes et les fontaines entre
les risques d'orages et de bourrasques
les roses et les cosmos fanés - et les cerises
de terre, ont-elles poussé cette année ?
le jasmin et les hibiscus en fleurs, les
groseilles à maquereau oubliées sur la table
les sens endormis, préservés
le coeur serré certes, le corps fragile
sous son armure et l'été
une histoire d'amour flambée
on dirait que c'est l'été, ce pourrait l'être
M.Odette nonchalant, ou peut-être abruti :
fait-il semblant de guetter sa proie
parmi les fleurs
des abeilles espérerait-on dans cette torpeur
quelque part, mutique, dans une telle solitude
qu'elle en oublie son nom et son ombre,
qu'elle disparaît en elle-même,
une femme ravagée de l'intérieur existe
et n'a pas de mots
vit en parallèle
un monde où la guérison ressemble au vent
elle ne sait plus ce qu'elle attend
sinon qu'elle attend.
in Ce pourrait être l'été, Danielle Fournier. Méridianes, Collection duo.
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