Au creux des dunes, au fil des dunes, errant, espérant la mer, aucune empreinte, errant, simplement
les oyats, le sable qui fuit, l'éboulis, le crissement des pas, le moindre pas de la mer je m'approche
et je l'entends, clair fracas sur mes tempes, au creux des dunes, au fil des dunes...
Première fois :
Sentiers, je gravis, laisse bientôt les prés, les arbres et voici le roc abruptement, déjà le vertige, une
fleur s'agite au bord du ciel, la paroi brille, une fleur solitaire, éclose, voici dans l'ultime effort le
ciel, la fleur qui me reçoit...
Chemin ouvert, l'ample, unique chemin si le vent me demande,
En ce vent de la mer je me perds, me rencontre émerveillé.
Poursuivant, inscrivant, le même où que j'aille, un sillon de mots
Par ce vent qui va vers la mer, ma vigilance.
in Le poème commencé, Pierre Dhainaut, paru au Mercure de France, p.p.124:125, achevé d'imprimer 24 février 1969.
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