Le poème qui a pris la place d'une montagne.
Il était là, mot pour mot,
Le poème qui a pris la place d'une montagne.
Lui, respirait son oxygène,
Même quand le livre gisait à l'envers dans la poussière de sa table.
Il lui rappelait comment il avait eu besoin
D'un lieu à atteindre en suivant sa propre direction,
Comment il avait recomposé les pins,
Déplacé les rochers et frayé son chemin parmi les nuages,
A la recherche de la juste perspective,
Où il serait complet dans une complétude inexpliquée :
Le rocher exact d'où ses inexactitudes
Découvraient enfin la vue vers laquelle elles avaient avancé,
Où il pourrait s'allonger et, contemplant la mer en bas,
Reconnaître son unique et solitaire foyer.
in à L'instant de quitter la pièce, Wallace Stevens, traduit de l'anglais, Etats-Unis. p.39
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