Et le vent se renverse
Le soleil bat en plein
Et ce clairon du jour
Dans la main qui le presse
Répond au rythme sourd
Du parchemin des toits
Et la vapeur sacrée
Monte comme une houle
La résine et l'encens
Les notes de ta voix
Aveuglent le vitrail
De la haute cabine
Où depuis tant de temps
S'illuminait ma joie
Je vous suivais de loin
Bergers de la lumière
Aux pentes douces des ravins
Et moi je continue à chercher mon butin
Comme une abeille d'or
Trop tôt dans la clairière
Engourdie lentement par le froid du matin
Et le chanteur d'amour
Embrouillé dans les feuilles
Roucoule pour l'oreille sourde qui l'accueille .
La chanson d'un coeur d'or
Plus lourde que du plomb.
Pierre Reverdy, in Sable mouvant, Poésie / Gallimard, p.72/73
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