Certains jours ça nous soulève comme une vague
ce tumulte en nous de ce qu'on tait
cet en deçà indéchiffrable
qu'y a-t-il derrières les visages
une fois le lisse dénudé ?
tant d'attente ce qui ne vient jamais
est-ce l'imperceptible
le souvenir du plein ?
La vie peu à peu engourdie
sous le ricochet des nuages?
qu'y a-t-il donc derrière les visages ?
il y a le singulier insaisissable
jamais là où il est toujours autre
l'illimité d'une langue étrangère
cette soif d'immensité qui pousse
ainsi garder l'espoir
comme on gardait les braises autrefois
pour transmettre le feu
Mireille Fargier-Caruso, in ViVRE, éditions Bruno Doucey, juin 2023
Autant de "joies et de peines à porter vaille que vaille" jusqu'à "transformer en récit ce que tisse la vie".
Autant de joie de vivre en poésie, alors que tout se dégrade en douce au fond de moi, sera peut-être mon dernier désir.
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