Lumière d'avril
les jours sortent de l'ombre
tu respires l'âcreté de la terre
la sève par-dessous pousse sans relâche
efface ta fatigue dedans dehors mêlés
l'arbre de Judée s'enflamme et consume l'hiver
revient la saison des bouquets d'anémones
robes d'été et clins d'œil des jonquilles
les jours s'allongent allègent nos départs
la clarté le mouvement te portent
tu sarcles les herbes et les mots
ça continue ça recommence
le temps nous brûle mais
on se fait croire au neuf de l'éternel retour
on l'espère on l'attend
comme on attend le thème en écoutant du jazz
lumière
lumière d'avril
rien que pour nous ça recommence
in Comme une promesse abandonnée, de Mireille Fargier-Caruso, p.72, Éditions Bruno Doucey,
mai 2019
Peut-être simplement
la démesure
nous donne un devenir
ô combien précaire
dans cet élan vers vous
passionnément heureux
qui remplit l'espace jusqu'au bord
ibid p.74
Dans l'incertitude, qui nous accompagne jour après jour et depuis tant de mois, la poésie reste une amie fidèle et n'en est que plus précieuse.
Fermant les yeux, me revient en mémoire le visage chaleureux de Mireille Fargier-Caruso, tandis que s'allège miraculeusement l'instant.
Faire le peu que nous savons faire, en poète ou en lecteur assidu, demeure précieux.
Je vous invite vivement à lire ou relire des textes de l'auteur présentés précédemment sur le Temps bleu et sur La Pierre et le sel grâce aux liens indiqués ci-dessous:
Bibliographie:
Comme une promesse abandonnée, Mireille Fargier-Caruso, Éditions Bruno Doucey, 2019
sur internet:
Mireille Fargier- Caruso, Coûte que coûte un peu de beauté, sur La Pierre et le sel, le 7/06/2019
sur internet:
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